mardi 15 octobre 2013

Masako Delaroche (Huichao Han) J5 Corrigé


Huichao Han
FREN 300 J5 Corrigé: Description du quartier
09/28/2013
Aussitôt ma sortie de la bouche de métro de Saint-Germain des Prés, je me suis trouvée entourée de soleil éblouissant d’hiver et des bâtiments haussmanniens imposants avec des rangs de balcons filants. Même si l’on n’entendait plus les pieds de chevaux frapper la terre, on peuvait encore imaginer l’élégance d’un carrosse luxueusement décoré traversant tranquillement de vieilles portes cochères construites dans le Second Empire. L’église avec le même nom que le quartier se dressait gracieusement à la proximité, où se situaient l’un des clochers les plus anciens à Paris et la tombe du grand philosophe Descartes.
Sans avoir ralenti le pas pour elle, avec une carte à la main, j’ai longé le boulevard Saint-Germain, me jouissant de la fraîcheur du matin hivernal, et reniflant une odeur merveilleuse de cafés et de boulangeries. Puisque c’était un matin froid du samedi, on ne voyait que quelques joggeurs se balader en écoutant de la musique, de vieilles dames bien maquillées bavarder aimablement en attendant des baguettes défournées, et des pigeons roucoulants picorant sur des trottoirs pavés. En réfléchissant ce que je devrais manger plus tard pour déjeuner, je me suis faufilée dans une ruelle toute étroite, commençant un petit voyage dans un labyrinthe inextricable. Comparée avec la rigueur du quadrillage dans des villes asiatiques, l’irrégularité de la division des rues et des quartiers à Paris manifestait une beauté classique et inexprimable. Après avoir flâné pour une demi-heure dans ce dédale, j’ai finalement découvert au fond de la rue ma destination, le Pont Neuf enjambant la Seine et liant le bout de l’Ile de la Cité. Des bateaux-mouches s’arrêtaient paisiblement sur le quai en attendant leurs premiers visiteurs du jour.
Le retour était plus facile. Me promenant le long de la Seine, je me suis dirigée vers la gauche, passant devant le portail simple de l’Ecole des Beaux-Arts, et traînant sur la rue Bonaparte, qui croisait le boulevard Saint-Germain au carrefour où l’on trouvait le Café de Flore et les Deux Magots l’un en face de l’autre. Assise dans une place où travaillaient les grands écrivains du dernier siècle, j’ai pris mon déjeuner sans me presser en goûtant les charmes de ce vieil arrondissement.

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