mardi 22 octobre 2013

Masako de Laroche (Huichao Han) J7 Corrigé


Huichao Han
FREN 300 J7 Corrigé: Un héritage
10/21/2013
Ce jour-là un téléphone imprévu m’a réveillée de bonne heure, en m’apportant la nouvelle triste du décès de ma chère grand-tante Joséphine, une vieille dame de mauvaise humeur qui habitait solitairement dans un château Provenҫal. L’homme qui se proclamait l’avocat de ses propriétés bâties m’a déclaré avec un ton monocorde une de ses dernières volontés, la répartition des immeubles à son compte, y compris, pour moi, une toute petite boutique de livres anciens nichée dans l’intrication des ruelles et des boulevards dans le sixième arrondissement. Après avoir écouté son explication fastidieuse, en lui répondant avec impatience «Merci, mais je ne m’y intéresse pas», j’ai raccroché résolument la ligne, retournant de nouveau aux bras de Morphée. Il était vraisemblable que la grand-tante Joséphine n’avait pas de descendants à qui elle pouvait léguer la fortune immobilière immense, mais la seule rencontre avec elle à laquelle je pouvais me rappeler s’est passée il y a vingt ans, au soixante-dixième anniversaire du grand-père. Différente de mon imagination d’une châtelaine noble et raffinée qui partageait le même prénom avec l’impératrice de Napoléon, elle était la copie de la concierge bavarde dans mon nouvel appartement, une fureteuse en quête de secrets des voisins qui passait la plupart de sa vie à répandre des bruits et rumeurs. En bref, c’était une personne avec qui je trouvais très difficile de m’entendre et je ne m’attendais pas à avoir du contact.
Je ne l’ai pas pris au sérieux, jusqu’au moment où j’ai aperҫu un message venant de l’avocat dégoûtant vaciller sans cesse sur l’écran de mon portable, attaché avec tous les dossiers compliqués mais nécessaires pour la marche à suivre. Donc, c’était vrai - une étudiante étrangère à court d’argent recevant soudainement un gros héritage d’une parente éloignée, une histoire qui ne se passait que dans des feuilletons de mauvais goût. Après avoir dépensé dix minutes pour parcourir les documents et arranger les idées confuses, en mettant sans réfléchir une veste gris souris et un foulard à carreaux verts et noirs, j’ai décidé, en tout cas, de rendre d’abord une visite à ma future librairie, qui s’étendait paisiblement dans le quartier voisin.

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