jeudi 24 octobre 2013

Klaudia Kielholz (Annie Lloyd) R2

Je me cause toujours des problèmes en sortant ou en entrant de mon appartement à midi à cause des enfants de l’école maternelle en face de l’entrée. Ils sortent pour déjeuner en débordant sur mon côté de la rue, et je panique en essayant de naviguer entre les tout petits enfants. Mais, aujourd’hui je les ai anticipés, et je me suis rentrée à 13h. La porte-cochère en fer forgé vert-foncé est encadré par des colonnes en pierre et se situe entre une carterie et une bijouterie. Le bâtiment a six étages et j’habite au deuxième. On trouve des volets à côté de chaque fenêtre et des balcons en fer forgé noir. Quand j’entre dans l’arrière-cour pavée je dois seulement tourner à droite un peu pour accéder à l’ascenseur.  Je suis particulièrement reconnaissante pour mon  héritage somptueux après de longues routes en bicyclette, quand mes jambes veulent s’effondrer et la promesse d’un ascenseur est la seule chose qui me donne assez d’énergie pour retourner.

Après l’ouverture des portes, la brillance du soleil illumine mes grandes chambres ouvertes. Mes portes-fenêtres me donnent de très belles vues du quartier et des arbres au loin. Ma grand-tante a installé une petite clôture devant chaque fenêtre pour sa sécurité. Elles servent comme des rappels incessants de la raison bizarre pour laquelle j’ai obtenu cet appartement. La chambre la plus grande sert comme salon et salle-à-manger. Une table longue et de chêne se trouve devant le mur en face des fenêtres. Sa royauté m’intimide quand je mange mon yaourt le matin dans mes pyjamas. Au mur à droite des fenêtres, il y a un canapé et quelques chaises avec un tissu d’ameublement criard et inconfortable. Franchement, ma grand-tante n’avait pas le meilleur goût. Les pieds en griffe du canapé juxtaposent les jambes droites et en métal des chaises. En plus, le salon manque une télé. Je ne peux pas même ignorer les meubles car je n’ai pas les jeux télés pour me distraire. Je n’ai jamais connu ma grand-tante mais j’ai des sentiments qu’on aurait eu beaucoup de différences entre nous.

Ma chambre est plus petite mais j’ai encore deux grandes fenêtres dont je ne me lasse jamais. Au lieu d’une tête de lit, une peinture large et abstraite est affichée en haut de mon lit. Ça manque de signature donc l’artiste reste anonyme. Les couleurs sourdes des joyaux me calment quand je perds mes yeux dans leurs motifs. J’ai développé une connexion tellement forte avec ce tableau que cela me donne de l’espoir que j’aurais eu un lien de quelque sorte avec ma grand-tante, en dépit de tous les autres éléments aliénants de l’appartement. Je peux m’asseoir dans ma propre chaise au coin de la chambre en face de mon lit, donc la peinture aussi, et cela me détend. J’ai acheté cette chaise moi-même au marché aux puces pendant une des mes premières semaines à Paris. Vert foncé, usée mais confortable et plein de caractère, cela commence ma vie permanente à Paris. Une oasis de familiarité et de mes préférences dans un appartement qui ne perd pas sa méconnaissance.


À l’autre côté du mur se trouve la chambre la plus petite. Je dois faire des acrobaties pour naviguer ce petit espace—d’innumérables boîtes y sont empaillées. Ce que ces boîtes contiennent, alors, j’essaye d’apprendre. Jusqu’à présent je n’ai découvert rien d’intérêt sauf un album photo de la côté Beaumont de ma famille. Ma mère avait seulement 8 ou 9 ans au moment que ces photographies ont été prises. Ses yeux perçants n’avaient aucune idée du désaccord dans sa future. La photographie la plus intéressante démontre ma petite mère en train de jouer le piano. Ma grand-tante penche sur l’épaule de ma mère avec un air didactique et serviable. Cela me donne de nostalgie pour ce que je n’ai jamais eu.

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