Yvette Marie E. Chua French 300: JE7 Nathalie Burle
Je regarde les rangées de
livres anciens sur l'étagère en bois, cherchant le journal intime en cuir qui
appartenait à ma mère. Contrairement à tous les autres livres qui restent là
comme un peu de décoration, on aperçoit que ce journal a reçu beaucoup d’amour.
Si je peins une image avec mon pinceau, ma mère les peint avec ses mots. Sa
reliure étirée, sa couverture effilochée, et ses pages moisis, je le sors de l’étagère
poussiéreuse. Je souffle et essuie la poussière qui s'est accumulée peu à peu
et elle scintille contre la lumière du soleil. Je caresse son journal, veillant
à ne pas froisser ses pages fines qui gardent les souvenirs de ma mère. La
douce odeur qui me rappelle d’elle émane de ses pages ouvertes. Jetant un coup
d’œil sur ses pages, je discerne une note dans laquelle mon nom est mentionné. Comme
mes doigts trace l’écriture incrustée sur la dernière page, je redécouvre sa voix
mélodieuse que je manque toujours. Elle a écrit :
« Chère ma jolie Julie,
Joyeux 18ème anniversaire ma
petite chérie ! Le jour où tu deviens à une belle femme, tu recevras ce
journal que j’ai écrit dans ma jeunesse. Même si tu me prends pour une mère
sage (j’espère) qui essuie tes larmes et qui donne un baiser à tes petites
blessures, j'avais l’air d’une femme perdue quand j’avais ton âge aussi. Cela
ne veut pas dire que tu seras perdue, parce que je sais que tu es une femme
intelligente, mais je tiens à t’assurer que tu n'es pas seule. Je t’aimerais
toujours ! »
Mes parents sont morts peu
de temps après j'ai reçu ce journal. J'ai hérité d'une fortune, mais ils ne
valent rien par rapport à cela. Parce que en fin de compte, l'amour et la
connaissance sont les plus importantes choses de mes parents m’ont offertes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire