Yvette Marie E. Chua French
300: J6 Nathalie Burle
Dés que j’ai discerné le déclic de la
serrure, mes épaules poussent la porte
cochère ouvrir bruyamment. Cette ancienne porte verte en fer forgé s’ouvre sur
l’arrière-cour pavée où la boîte aux lettres métallique est située. Normalement,
l’arrière-cour accueillant est peuplée avec les locataires qui aiment se
promener parmi les pots de fleurs fraîches. Quand on lève ses yeux, on remarque
tous les étages de cet ancien immeuble blanc : les balcons en fer au coin
de la première et la deuxième étages, les cinq rangées de fenêtres avec des
volets en bois ouverts, et les petits
chambres de bonnes. À droite de l’arrière-cour, on trouve l’escalier rouge en
colimaçon qui me donne des cauchemars. Après avoir monté cet escalier
interminable chaque jour, je me sens comme Raiponce sur son chemin à son tour
de morosité.
Tout seule, j’habite dans un petit
appartement au cinquième étage. Ma porte rouge en bois donne l’air d’un espace
vibrant, mais en réalité c’est le contraire ; mon appartement est aussi
banal que le cours de M. Martin. Le vieux parquet grince à chaque pas. Comme
l’extérieur d’immeuble, les murs en bois de mon appartement sont peints en
blanc, mais à cause de la vieillesse, ils sont transformés en un gris moulé
dégoûtant. De plus, l'absence de fenêtres n'aide pas l'ambiance morose ; en
fait, une seule porte-fenêtre illumine la kitchenette et le salon en face
d’elle. Mais ce n’est pas grave parce que ce coin est si petit que personne ne
veut passer du temps ici. Cependant, sans une famille ou un ami que je veux
inviter, je ne peux pas me plaindre.
D’une certaine façon, même si je n’aime
pas l’admettre, cet appartement me représente ; coloré à la surface, mais
tout vide en réalité.
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