samedi 19 octobre 2013

J7 Julie Simon Corrigé (Yvette Chua)


Yvette Marie E. Chua                                             French 300: JE7           Corrigée         Nathalie Burle

Je regarde les rangées de livres anciens sur l'étagère en bois, cherchant le journal intime en cuir qui appartenait à ma mère. Contrairement à tous les autres livres qui restent là comme un peu de décoration, on aperçoit que ce journal a reçu beaucoup d’amour. Si je peins une image avec mon pinceau, ma mère les peint avec ses mots. Sa reliure étirée, sa couverture effilochée, et ses pages moisies, je le sors de l’étagère poussiéreuse. Je souffle et essuie la poussière qui s'est accumulée peu à peu et elle scintille contre la lumière du soleil. Je caresse son journal, veillant à ne pas froisser ses pages fines qui gardent les souvenirs de ma mère. La douce odeur qui me rappelle de ma mère émane de ses pages ouvertes. Jetant un coup d’œil sur ses pages, je discerne une note dans laquelle mon nom est mentionné. Comme mes doigts tracent l’écriture incrustée sur la dernière page, je redécouvre sa voix mélodieuse qui me manque toujours. Elle a écrit :
« Ma chère jolie Julie,
Joyeux 18ème anniversaire ma petite chérie ! Le jour où tu deviens une belle femme, tu recevras ce journal que j’ai écrit dans ma jeunesse. Même si tu me prends pour une mère sage (j’espère) qui essuie tes larmes et qui donne un baiser à tes petites blessures, j'avais l’air d’une femme perdue quand j’avais ton âge aussi. Cela ne veut pas dire que tu seras perdue, parce que je sais que tu es une femme intelligente, mais je tiens à t’assurer que tu n'es pas seule. Je t’aimerai toujours ! »
Mes parents sont morts peu de temps après que j’ai reçu ce journal. J'ai hérité d'une fortune, mais elle ne vaut rien par rapport à cela. Parce qu’en fin de compte, l’amour et la connaissance sont les choses les plus importantes que mes parents m'ont offertes.

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