Aujourd’hui j’essaye d’explorer un nouveau coin de
la propriété de ma grand-tante mais mes épaules continuent à m’empêcher.
Je les hérite de mon père. Il est allemand donc il occupe trop d’espace
physiquement. Moi, je suis si chanceuse d’avoir une largesse aussi intimidante
que mon papa. Quel homme n’aime pas quand sa femme ressemble à un joueur de
foot américain ? Et puis, quand mes
cheveux blonds sales tombent sur mes yeux verts et ronds, et bien, la
navigation c’est impossible. Très charmante—je sais. Cette taille est devenue
apparente en école primaire. Les autres enfants n’hésitaient pas de m’appeler par
des noms cruels, et ça m’a vraiment fait de la peine. Sans les autres enfants
chez moi, c’était toujours difficile de repartir après les jours particulièrement
difficiles. Enfin- je trompe. Je n’étais pas complètement solitaire comme
petite fille. Ma meilleure amie était la fille de l’employé de mes parents à
l’agence de voyage. Elle s’appelait Monique. Toutes les deux, nous régnions sur
ce petit bureau. Chaque jour après l’école on a promené à l’agence où nous
avons joué chaque soir. Monique me connaissait comme personne d’autre. Même
maintenant, avec elle en Amérique et moi à Paris, avec un rendez vous par an si
nous sommes chanceuses, je la considère ma meilleure amie. Quand j’habitais
encore à Bern, avant la fermeture de l’agence, je regardais la petite pièce en
rappelant toutes nos aventures juvéniles (mais géniales !)
J’essaye de trouver des connexions fortes ici à
Paris aussi. Ce but s’avère difficile. Oui, j’ai de nouveaux membres de famille
que je ne connaissais pas avant cet héritage, mais ils ne sont pas les plus
accueillants comme personnes. Je sais qu’ils font passer leur colère pour ma
grand-tante sur moi mais je me sens encore coupable. Bon, je sais que je dois
naviguer à vue. Ce n’est pas facile en ce moment mais au moins Paris offert de
très bonnes routes pour aller à vélo. J’adore aller à vélo. La brise dans mes
cheveux me fait penser à Rapunzel et ses cheveux interminables. Mon père jouait
toujours avec mes cheveux quand il m’a lu ce conte de fées en allemand.
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