mardi 24 septembre 2013

Masako De Laroche parle de Hugo Belland (Huichao Han) R1


Huichao Han
FREN 300 14:00-15:20
Nathalie Burle
Rédaction 1: Portrait d’un voisin
09/21/2013
  La semaine dernière, Maxime nous a invités à un petit bistro italien près du Louvre pour célébrer l’arrivée des vacances, où j’ai rencontré pour la première fois Hugo Belland, le patron du bistro, un homme qui m’a beaucoup impressionnée. Au début, je l’ai refusé, parce que je détestais la bruyance et le désordre dans des bars louches de mauvais goût. D’ailleurs, selon certaines rumeurs, le propriétaire avait été arresté à cause de trafic des stupéfiants. Bien que je sois enfin d’accord de s’y rendre, j’avais déjà pris le patron comme un barbu musculé de cinquantaine, avec des regards intimidants et des bras dénudés pleins de cicatrices et de tatouages. Vous ne pouvez pas imaginer le choc que j’ai reҫu quand Maxime saluait un jeune homme de taille svelte avec un air souriant et bien élevé, et nous présentait son ami Hugo Belland, le propriétaire de légende. Habillé d’un pull gris sans aucun dessin et d’un tablier immaculé, nous recommandant des plats du jour à voix douce, il nous a mis la table avec l’adresse d’un prestidigitateur. Avec des cheveux noirs ondulés, un nez grec comme celui des sculptures de marbre dans le Louvre, et des yeux en amande vert émeraude qui me rappelaient le lac le plus profond au pied des Alpes, il ne ressemblait pas du tout à la figure effrayante dans mon imagination sauf la barbe touffue, un déguisement de sa jeunesse, qui n’allait pas ensemble avec ses autres caractéristiques. S’apercevant de nos regards curieux sur sa barbe, il l’a caressée subconsciemment, et nous a expliqué timidement qu’il manquait de confiance sur son apparence, et la barbe pouvait impressionner ses clients à première vue.
  Après quelques verres de cocktail, on lui a mentionné implicitement les rumeurs du trafic. Surprenant tout le monde sur place avec sa franchise et son honnêteté, il a avoué sans hésitation les grosses bêtises qu’il a faites dans son adolescence. A partir de son arrestation, il a compris profondément le proverbe « A chose faite, pas de remède», parce que les dossiers à la police, accompagnant toute sa vie, lui apporteraient de nombreux contraintes et inconvénients dans sa vie sociale. A ce moment-là, c’était la religion qui l’avait sauvé de regrets et de perplexité. En se convertissant au mormonisme, il est devenu un disciple dévot, et de plus, il a décidé de commencer une nouvelle vie sous la direction de Dieu, une vie d’espoir, de paix, et d’affection. « Dieu est grand », il parlait cordialement et passionnément.
Puisque ce n’était pas encore l’heure pour dîner, Hugo nous a demandé si nous avions envie de rendre une petite visite à son bureau juste derrière la cuisine. Traversant un sombre couloir inondé d’arôme merveilleux de fromage, et repoussant légèrement une porte rouge foncé sur laquelle écrivait une maxime impénétrable « Avec chaque fibre de mon être», il nous a montré son lieu de travail, ou plutôt un endroit où il retrouvait la détente et la tranquillité. Le bureau était couvert d’une montagne de dossiers, parmi lesquels on trouvait des livres de compte et des inventaires de provision. Au contraire du pêle-mêle sur la table, on trouvait des photos et des peintures bien alignées sur les murs, décrivant de beaux paysages de Fontainebleau et des jardins de Versailles. Il paraîssait que Hugo aimait beaucoup les enfants, parce que dans chauqe peinture, il y avait deux ou trois enfants s’amusant en riant heureusement, mais quand il fixait les yeux sur eux, je me suis rendue compte d’une tristesse subtile mais ineffaҫable. J’en étais un peu curieuse, mais je n’avais pas le courage de me renseigner jusqu’à la fin de la soirée. Bien sûr, personne ne pouvais s’attendre que deux semaines après, nous allions déménager dans le même appartement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire