mardi 17 septembre 2013

Klaudia Kielholz (Annie Lloyd) J4

La lumière faible illumine seulement le comptoir du café mais les rayons du soleil filtrent les fenêtres et ajoutent une ambiance céleste. Le nom du café, La Petite Tasse, n’apparaît nul part que sur la porte d’une tailleur très petite. La salle à l’air médiéval avec les tables de bois fort et les signes sans ornements. Le parfum du café imprègne la pièce même quand aucune commande est en cours. Toujours occupé avec deux ou trois clients, il se présente comme un véritable havre de paix. Les clients ne doivent pas se parler l’un avec l’autre pour sentir un lien incassable. La Petite Tasse devient un trait marquant de chaque client régulier.Quand j’entre presque chaque matin je me crois comme vraiment de la région. Je peux identifier chaque aspect du café (une aptitude qui m’échappe souvent chez moi à ce moment). Je ne me sens pas inopportune et les employés me donnent des saluts sincères. La gentillesse me manque ici. Comme je suis si grande j’occupe beaucoup d’espace dans ce petit coin de rêve ; mes tasses de café noir semblent un peu plus minuscules que celles des autres cafés. Mais pour moi cela n’a pas d’importance—j’ai une excuse pour rester plus longtemps quand je marche comme zombie. Ou, plutôt, quand je pédale comme zombie. Ma route de bicyclette ne me cause pas de problèmes. Je suis les rues petites et courbées pour m’apporter de mon appartement actuel jusqu’au café. Les pavés deviennent plus réguliers ; le feuillage me couvre plus doucement ; les sons de oiseaux atteignent une clarté incroyable.  C’est un voyage dans un nouveau monde, un où ma nouvelle vie devient seulement un mauvais rêve.

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