La lumière faible illumine seulement le comptoir du café mais les rayons du
soleil filtrent les fenêtres et ajoutent une ambiance céleste. Le nom du café, La Petite Tasse, n’apparaît nul part que
sur la porte d’une tailleur très petite. La salle à l’air médiéval avec les
tables de bois fort et les signes sans ornements. Le parfum du café imprègne la
pièce même quand aucune commande est en cours. Toujours occupé avec deux ou
trois clients, il se présente comme un véritable havre de paix. Les clients ne
doivent pas se parler l’un avec l’autre pour sentir un lien incassable. La Petite Tasse devient un trait
marquant de chaque client régulier.Quand j’entre presque chaque matin je me crois
comme vraiment de la région. Je peux identifier chaque aspect du café (une
aptitude qui m’échappe souvent chez moi à ce moment). Je ne me sens pas
inopportune et les employés me donnent des saluts sincères. La gentillesse me
manque ici. Comme je suis si grande j’occupe beaucoup d’espace dans ce petit
coin de rêve ; mes tasses de café noir semblent un peu plus minuscules que
celles des autres cafés. Mais pour moi cela n’a pas d’importance—j’ai une
excuse pour rester plus longtemps quand je marche comme zombie. Ou, plutôt,
quand je pédale comme zombie. Ma route de bicyclette ne me cause pas de
problèmes. Je suis les rues petites et courbées pour m’apporter de mon
appartement actuel jusqu’au café. Les pavés deviennent plus réguliers ; le
feuillage me couvre plus doucement ; les sons de oiseaux atteignent une
clarté incroyable. C’est un voyage dans
un nouveau monde, un où ma nouvelle vie devient seulement un mauvais rêve.
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